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@ -15,8 +15,12 @@ Summary: Le printemps revient.
Elle se dit, non mais cest pas possible il en fait trop. On dirait que le ciel va exploser, et pourtant sa sœur penche à la fenêtre son sourire ravi, et ce rire qui néclate quau début du printemps. Elle se dit, cest un peu fort quand même, on dirait que ça fait des années quon lattend, le mec se pointe du jour au lendemain comme une fleur.
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.
Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.
Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.
On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.
Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.

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@ -27,12 +27,12 @@ He can hear neighbors laughing out loud, as they always had in peaceful sunny sp
Your browser does not support the HTML5 Audio element.
</audio></p>
<p>Elle se dit, non mais cest pas possible il en fait trop. On dirait que le ciel va exploser, et pourtant sa sœur penche à la fenêtre son sourire ravi, et ce rire qui néclate quau début du printemps. Elle se dit, cest un peu fort quand même, on dirait que ça fait des années quon lattend, le mec se pointe du jour au lendemain comme une fleur.
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.
Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.
Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.
On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.
Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.&lt;/p&gt;</content><category term="public"></category></entry><entry><title>Sunday</title><link href="https://fel.theo-lem.org/sunday.html" rel="alternate"></link><published>2020-04-24T17:01:00+02:00</published><updated>2020-04-24T17:01:00+02:00</updated><author><name>felicie</name></author><id>tag:fel.theo-lem.org,2020-04-24:/sunday.html</id><content type="html">&lt;p&gt;&lt;audio controls="controls"
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.&lt;/p&gt;</content><category term="public"></category></entry><entry><title>Sunday</title><link href="https://fel.theo-lem.org/sunday.html" rel="alternate"></link><published>2020-04-24T17:01:00+02:00</published><updated>2020-04-24T17:01:00+02:00</updated><author><name>felicie</name></author><id>tag:fel.theo-lem.org,2020-04-24:/sunday.html</id><content type="html">&lt;p&gt;&lt;audio controls="controls"
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@ -22,9 +22,9 @@ He can hear neighbors laughing out loud, as they always had in peaceful sunny sp
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&lt;/audio&gt;&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Elle se dit, non mais cest pas possible il en fait trop. On dirait que le ciel va exploser, et pourtant sa sœur penche à la fenêtre son sourire ravi, et ce rire qui néclate quau début du printemps. Elle se dit, cest un peu fort quand même, on dirait que ça fait des années quon lattend, le mec se pointe du jour au lendemain comme une fleur.
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.
Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.
Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.
On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.
Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.&lt;/p&gt;</content><category term="public"></category></entry></feed>
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.&lt;/p&gt;
&lt;p&gt;Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.&lt;/p&gt;</content><category term="public"></category></entry></feed>

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@ -33,12 +33,12 @@
Your browser does not support the HTML5 Audio element.
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<p>Elle se dit, non mais cest pas possible il en fait trop. On dirait que le ciel va exploser, et pourtant sa sœur penche à la fenêtre son sourire ravi, et ce rire qui néclate quau début du printemps. Elle se dit, cest un peu fort quand même, on dirait que ça fait des années quon lattend, le mec se pointe du jour au lendemain comme une fleur.
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.
Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.
Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.
On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.
Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.</p></div>
Elle a une horreur sainte mais silencieuse de ces moments dont lappréciation est consensuelle. La météo ne fait jamais de vague, on nous dit que les citoyens sont épanouis sous un soleil radieux. Et les nuages et les vents ne sont que de passage. Retour à la normal. Retour du printemps.</p>
<p>Le lendemain il pleut sans surprise. Sans surprise sa sœur sinstalle à la fenêtre encore, emballée dans un plaid comme un cadeau dont on cherche à cacher la forme. Elle essuie patiemment avec son index la buée sur un carreau, en partant du coin en haut à droite sur des bandes de cinq centimètres. Ça fait des traces sur les vitres, la régularité est jouissive.</p>
<p>Non mais dites-moi, cest pas bientôt fini cette histoire. On se fait avoir à chaque fois, cest quand même un comble. Elle tourne en rond dans la cuisine en attendant que la bouilloire ait fini son ronronnement vaporeux. Par moments, elle semporte un peu et se met à tourner en ovale. Elle a préparé la théière, le thé, le sucre au cas où vraiment, elle ne sen sorte pas.</p>
<p>On entend les fleurs pousser dehors. Le lilas sur les plates-bandes du voisin qui se fait un devoir consciencieux de restaurer un bout de biodiversité choisie et bien rangée. Lodeur est un peu trop évidente à son goût, et par-dessus le marché, les oiseaux chantent.
Sa sœur essaye de prendre des bonnes habitudes. Cest 21 jours, répète-t-elle depuis 4 jours, 21 jours et après biologiquement ça se fait tout seul. Biologiquement, elle manque pas dair tiens.</p>
<p>Le temps que lagacement se dissipe, elle fait une ligne avec des graviers sur le rebord de la fenêtre. Demain la pluie tombera de nouveau et les emportera en bas, dans la cour.</p></div>
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