ravages/output/la-jauge-du-refuge-solidaire-lacueil-inconditionnel-conditionne.html
2023-12-05 16:03:55 +01:00

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<title>ravages - La jauge du Refuge solidaire : l'acueil inconditionnel conditionné</title>
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<h1><a href="/">ravages</a></h1>
<h2 id='site-subtitle'><div class="subtitle-box""">chroniques de luttes à la frontière franco-italienne</div></h2>
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<h2 class="entry-title">La jauge du Refuge solidaire : l'acueil inconditionnel conditionné</h2>
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<p>Avez-vous déjà essayé décrire à plusieurs sur un sujet qui fâche? Nous à Ravages on ne fait quasiment que ça et les résultats sont toujours, pour le moins, excitants ! Voici lexemple dun article qui exprime pas mal de choses qui nous tiennent grave à cœur : par exemple le fait quun accueil qui se dit inconditionnel et une jauge à ne pas dépasser ne vont pas facilement de pair, quun bâtiment ne peut se dire plein tant quil est vide à 60%, que les normes nont pas été inventées pour le bien de lhumanité, spécialement quand elles obligent de gens à dormir dans un couloir pourri plutôt que dans une chambre de merde. Et que les discours de lautorité, de la propriété, de lurgence et de la peur ont plutôt mauvaise presse dans nos pages.</p>
<p>Avant on pouvait toujours pousser les murs. Quand les chambres étaient pleines on se serrait encore plus. On dormait dehors, on tapissait la cuisine de matelas en se demandant comment on allait faire pour que tout le monde dorme dans un local si petit. Avant cétait «le squat», mettez lintonation que vous voudrez dans ces mots. Le Refuge<sup id="fnref:1"><a class="footnote-ref" href="#fn:1">1</a></sup> du 37 rue Pasteur avait ses règles, celles dun lieu plus ou moins autogéré, tout autant contournées, détournées, enjambées par les bénévoles et les personnes accueillies sil le fallait, en fonction des circonstances. Parce quil y avait des règles, mais pas de propriétaire pour les faire respecter, on nen gardait que le meilleur : des indications de bon sens à respecter quand cest possible, à oublier le reste du temps. Et ça a duré des années, et on en a vu passer du monde ! Ne nous demandez pas les chiffres, on naime pas ça, mais on peut vous dire quon sest retrouvé à cent et même plus, dans ce petit lieu chaotique et passablement insalubre. On pourrait nous suspecter dagiter le fameux «cétait mieux avant» , mais on dit juste que les règles étaient moins étouffantes peut être au détriment du confort matériel du lieu. Et puis en août 2021, après un virage à droite de la mairie et des luttes intestines quon vous épargne ici, le Refuge a fermé ses portes, et cest là-haut, à côté de lhôpital, quil les a rouvertes, dans les locaux des Terrasses Solidaires.</p>
<p>Le nouveau Refuge est plus grand, et plus cher aussi. Derrière lachat et la rénovation du 34 route de Grenoble qui a coûté plus ou moins un million deuros avant même douvrir ses portes il y a Olivier Legrain du fond Riace France et ancien du groupe Lafarge, et Jean-François Rambicur de la fondation Arceal-Caritas France, administrateur du groupe Roquette, petit géant de lagro-industrie française et méga-pollueur. Alors voilà, des personnes très sérieuses ont donné beaucoup dargent, et il sagirait de ne pas en faire nimporte quoi. Le nouveau Refuge se pare de nouvelles règles. Il y a des normes de sécurité, dhygiène, des façons régulières et irrégulières de se rendre au sous-sol, dans la cuisine, dans la réserve de vêtements, et celle de nourriture. Il y a des clés, des codes qui ferment des portes, des protocoles daccueil, dentrée, de sortie et de soin. Il y a aussi trois étages supplémentaires, dont deux avec des chambres, des toilettes et des douches, que les propriétaires ont décidé de ne pas destiner à laccueil, et qui restent donc vides et inutilisés, parce que pas aux normes, alors quil suffirait de faire tomber une porte pour y accéder. Et puis il y a un.e « russe » dont tout le monde parle, Responsable Unique de Sécurité, de son vrai nom, qui ne dort pas la nuit à lidée que la moindre infraction à lune de ses règles ne finisse par lui coûter la prison. Et parmi ces règles, il y a la jauge : 64 personnes, à ne pas dépasser.</p>
<p>Le but de cet article nest pas de dire : refusons largent des patrons-philanthropes et organisons-nous pour laccueil digne et autogéré des personnes exilées même si on dit ça un peu quand même mais de comprendre un peu mieux comment les protocoles qui régulent lhospitalité affectent laccueil et le traitement des personnes exilées au Refuge. Et de dénoncer, au passage, certains abus vraiment intolérables.</p>
<h3>ARRÊTEZ DARRIVER</h3>
<p>« Non mais tu comprends pas, si personne ne part, personne ne peut arriver non plus ! Et puis ya des questions de sécurité aussi : si le bâtiment crame on fait quoi ? Si on dépasse la jauge lassurance ne paye pas, et puis même, au-delà des normes, tu te verrais dormir dans le réfectoire, toi ? Ya du bruit tout le temps, cest pas tenable, mieux vaut les faire partir, on sait pas où, mieux vaut éviter le pire ! Et puis le Russe il a des cernes on dirait un dindon. »<sup id="fnref:2"><a class="footnote-ref" href="#fn:2">2</a></sup> Il est plutôt brouillon lépouvantail quon agite au Refuge pour pousser les personnes exilées vers la sortie : on y trouve des enjeux dargent et de sûreté tout entremêlés de soucis du bien-être et de la dignité dautrui<sup id="fnref:3"><a class="footnote-ref" href="#fn:3">3</a></sup>. Il nous arrive aussi parfois dentendre la théorie de lappel dair, dans sa version pour les nul.les, selon laquelle si on rajoute trois lits de camp dans le couloir, il y aurait immédiatement et immanquablement trois personnes pour quitter le Bangladesh en direction de Briançon.</p>
<p>De toutes ces règles à respecter et faire respecter ressort une impression de crise permanente. Cest-à-dire quà partir du moment où les yeux du conseil dadministration, des salarié.es et des bénévoles sont rivés sur la jauge-quil-ne-faut-pas-dépasser, les personnes qui restent et celles qui arrivent toutes celles qui menacent malgré elles de faire péter la jauge deviennent perçues et traitées comme des problèmes à gérer. Les personnes exilées qui arrivent au Refuge sont donc accueillies, certes, mais accueillies comme de potentielles futures menaces, des réfractaires au départ, les empêcheurs et empêcheuses du bon fonctionnement du Refuge en général et de laccueil (qui porte mal son nom) en particulier. Ce triste arrangement de conscience na pas lair de troubler plus que ça les membres du conseil dadministration. A nos critiques, ces gens-là répondent généralement avec agacement quil ny a pas dautres solutions et que nous ne servons donc à rien, avec notre empathie et notre idéalisme que lurgence perpétuelle ne parvient pas à anesthésier. Parce que LA solution, tenez-vous bien, nous lavons très claire en tête, elle est simple comme deux et deux font quatre, irréfutable mais on ne la révélera quà la fin de cet article.<sup id="fnref:4"><a class="footnote-ref" href="#fn:4">4</a></sup></p>
<h3>LA TYRANNIE DU PRÉSENT</h3>
<p>Les discours de crise ont tant été utilisés comme moteurs dindignation que lespace public est devenu largement saturé durgences qui finalement peuvent attendre, et de chocs qui ne choquent plus. En dautres termes, les discours de crise sont contre-révolutionnaires en tant quils permettent de stabiliser une condition existante plutôt que de minimiser des formes de violences quotidiennes. La crise reproduit des institutions, des pratiques et des réalités plus quelle ninterroge la manière dont ces crises sont advenues, ou comment on pourrait en sortir<sup id="fnref:5"><a class="footnote-ref" href="#fn:5">5</a></sup>. Les personnes qui, au refuge comme ailleurs, nourrissent un sentiment durgence permanente se font les complices, volontaires ou non, dun discours qui, tant quil nous fait tourner en rond, nous empêche de nous demander pourquoi, au fait, est-ce quon tourne en rond. Etat durgence et dérive gestionnaire sont les écueils contre lesquels sécrase toute possibilité de réflexion autour de sujets pourtant centraux : la responsabilité du néocolonialisme dans les grands mouvements migratoires ; le rôle du capitalisme dans les dérèglements climatiques à lorigine de ces mêmes phénomènes ; la possibilité dun accueil digne dans une société qui refuse de remettre en question la propriété privée, la croissance économique, le plein emploi et le salariat. Tant de choses, une fois réintégrées dans le débat, pourraient servir de garde-fou (voire dantidote) contre le paternalisme et la maltraitance de salarié.es constamment au bord du burn-out.</p>
<p>Au Refuge, la crise ça veut dire pas le temps de mintéresser à ton passé, toi que jaccueille, et pas le temps non plus de me pencher sur ton futur. Il ny a quici et maintenant que tu existes, et tu ressembles plus à un colis encombrant quà une personne comme moi et mes potes. Le présentisme cest un peu la maltraitance ordinaire : peu importe doù tu viens et où tu vas, comme cest lurgence ici, tant que tu y es tu seras un parmi dautres, à nos yeux daccueillant.es. Pas le temps découter tes problèmes, et si par hasard tu deviens connu.e de moi cest que tauras merdé quelque part, tu te seras fait remarquer et probablement pas pour les bonnes raisons, tauras eu le culot de faire des vagues alors que franchement, tas pas vu comme cest compliqué déjà la vie ici, tétais vraiment obligé de rajouter des problèmes, sérieux ?<sup id="fnref:6"><a class="footnote-ref" href="#fn:6">6</a></sup>. Parler de crise au Refuge cest, souvent, éviter de remettre en question des pratiques daccueil qui traitent les personnes accueillies comme des indésirables et forcent leur départ vers des futurs précaires.</p>
<h3>INDÉSIRABLES</h3>
<p>Mais qui part quand la jauge est pleine ? Qui est-ce quon met à la porte en premier et à qui est-ce quon accorde un peu de répit ? Ces questions quotidiennes étendre ou non la durée de laccueil, enfreindre ou pas le protocole qui stipule que chaque personne accueillie ne peut rester que trois jours et trois nuits révèlent souvent une hiérarchie qui classe les personnes exilées en fonction de leur vulnérabilité (perçue). Les familles avec enfants, les femmes seules et les femmes enceintes sont souvent désignées comme plus vulnérables que les hommes seuls, et donc plus à même de pouvoir rester. Mais ces catégories sont héritées de logiques gouvernementales. Ce sont celles qui déterminent laccueil au 115 ou dans les Centres dAccueil des Demandeurs dAsile (CADA). Les semeur.euses de trouble, les accros au Lyrica, celles et ceux qui sattardent un peu trop, qui commencent à se sentir comme chez elleux, et sortent de lanonymat qui leur était assigné, en revanche, sont les premier.es à subir des pressions au départ. Grâce à cette belle contorsion logique, celles et ceux qui nont vraiment nulle part où aller, sont celles et ceux quon fout dehors avec le moins de scrupules. Cest-à-dire quune personne accueillie a plus de chance de devoir partir si elle va à lencontre des normes de vulnérabilité quon lui assigne que si elle incarne une certaine image de la migration, selon laquelle un.e migrant.e se doit dêtre isolé.e, vulnérable et obéissante pour mériter laccueil.</p>
<p>Et qui est-ce qui décide de qui peut rester, et qui doit partir ? Un œil sur la jauge-à-ne-surtout-pas-dépasser, lautre sur le prix des billets de train pour Paris, les salarié.es de laccueil concentrent de fait le pouvoir de laisser rester et faire partir. La décision de renvoyer quelquun.e du refuge nest ni collective ni vraiment protocolaire, mais bien arbitraire, puisquelle repose souvent sur les impressions, humeurs et inimitiés personnelles que les salarié.es de laccueil nourrissent envers les personnes accueillies. Si lon ajoute à ça lurgence dont on parlait plus tôt, on se retrouve assez vite dans une panade bien grisâtre dans laquelle une poignée de gens contrôle et confisque la mobilité toi tu restes, toi tu pars dune majorité dexilé.es. Ce contexte est propice à des débordements de plus en plus fréquents, où lattitude contrôlante est si brutale quelle semble inspirée par un vrai sadisme, ou par une sorte de délire de puissance que la fatigue et le stress ne suffisent pas à justifier.</p>
<p>Voici quelques extraits de dialogues quon a pu entendre dans le bureau de laccueil du Refuge : « Tes bien content de dormir et manger gratuitement ici, hein? Mais ça peut pas durer ! Tu as trois jours pour acheter un billet et partir! » « [en pleurant:] Mais je nai pas dargent et je ne sais pas où aller ! » « Et ben tu vas te le faire prêter, largent, ou alors tu partiras en stop ! »</p>
<p>Ou encore, à une personne en manque de Lyrica: « Tu veux ta dose ? Il faut que tu achètes un billet pour Grenoble et je vais te la donner, ta dose ! »<sup id="fnref:7"><a class="footnote-ref" href="#fn:7">7</a></sup></p>
<h3>FAUT CONCLURE</h3>
<p>Accueillir cest aussi contrôler. Cest se rendre responsable de quand part qui et parfois où, sans trop savoir pourquoi. En ce sens, la contrainte ne prend pas toujours la forme dune interdiction. Au Refuge bien souvent la contrainte oriente, elle rassure, elle encourage, elle donne à des futurs flous des contours nets pour les faire advenir vite, très vite, parce quil faut faire de la place. La contrainte se fait douce<sup id="fnref:8"><a class="footnote-ref" href="#fn:8">8</a></sup>, quand elle nest pas ouvertement horrible.</p>
<h3>LA SOLUTION (PUISQUON LA PROMISE)</h3>
<p>La solution que nous proposons a lavantage de sadapter à presque tous les picotements de conscience (réels ou factices) des personnes qui détiennent un pouvoir sur les autres. Elle consiste à simplement arrêter de lexercer, ce pouvoir, à regarder un peu ce qui se passe, et à prendre des notes si possible. La jauge va exploser de mai à la mi-octobre<sup id="fnref:9"><a class="footnote-ref" href="#fn:9">9</a></sup>, comme lannée passée, et celle davant encore, ce qui pourrait provoquer autre chose que la fin du monde. Les portes des trois étages vides pourraient finir par souvrir, par exemple. Celleux parmi les propriétaires et les membres du CA qui voudraient les refermer seraient obligé.es de sexposer publiquement, elleux et les limites si mesquines de leur charité. Un tel geste pourrait même faire gagner un peu de sympathie à linstitution épuisée quest le CA du Refuge, dont la politique demeure incertaine, parfois suspecte, et toujours décevante, voire un peu collabo, comme quand ses membres sépoumonent dans les oreilles du préfet, des député.es et des ministres, quenfin yen a marre, il faut agir, ya trop de migrant.es par chez nous. Il pourrait arriver plein de choses, sérieux. Le « russe » pourrait même retrouver le sommeil, ou un.e bonne avocat.e.</p>
<div class="footnote">
<hr>
<ol>
<li id="fn:1">
<p>Le Refuge Solidaire est un lieu daccueil temporaire des personnes exilées traversant la frontière franco-italienne.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:1" title="Jump back to footnote 1 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:2">
<p>Soupe darguments régulièrement servie à quiconque questionne la jauge le plus souvent des bénévoles un peu inquièt.es de mettre des gens à la porte ou des éxilé.es peu désireux.es de se retrouver à la rue.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:2" title="Jump back to footnote 2 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:3">
<p>Entendez : cest pour le bien des personnes exilées quon les met dehors, et puis de toute façon on na pas le choix, le refuge ne peut quand même pas accueillir toute la misère du monde (sans le soutien de lEtat qui, lui-même la déjà dit, ne peut pas non plus accueillir toute la misère du monde). Voilà on laisse ce tacle en bas de page pour éviter de trop froisser celleux qui ne sidentifieraient pas à la colère qui infuse ce petit article (pour linstant).&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:3" title="Jump back to footnote 3 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:4">
<p>Suspense de ouf.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:4" title="Jump back to footnote 4 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:5">
<p>Cest pas nous qui le disons cest Joseph Masco, un très chouette anthropologue qui travaille sur linstrumentalisation politique des fins du monde aux Etats-Unis, dans un article (en anglais sorry) qui sappelle The Crisis in Crisis.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:5" title="Jump back to footnote 5 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:6">
<p>Cest une autre soupe, elle aussi indigeste, quon sert parfois au refuge quand la première na pas suffi.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:6" title="Jump back to footnote 6 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:7">
<p>Au moment où cet article était déjà écrit en large partie, nous avons appris une nouvelle déconcertante: une personne salariée du Refuge venait dêtre mise à pied et soumise à enquête parce que accusée dabus de pouvoir sur fond sexuel envers les exilé.es, notamment dans lapplication des mesures mise en place pour respecter la f***ue jauge. Cette histoire touche trop de près le sujet de notre article pour que nous ne la mentionnions pas, mais, dun autre point de vue, elle est beaucoup trop complexe, délicate et troublante, pour quon laborde de manière précipitée. Nous considérons par ailleurs quelle nenlève rien aux opinions que nous exprimons ici. Au contraire, elle corrobore notre indignation. Et, pour le reste, lévènement donne une couleur particulièrement sinistre au ton de certains de nos propos, que nous ne considérions pas, au moment de lécriture, à ce point allusifs.&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:7" title="Jump back to footnote 7 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:8">
<p>Puisquil faut rendre à César ce qui appartient à César, lidée dune contrainte positive dun pouvoir qui dit oui, vas-y ! plutôt que beh non tu peux pas faire ça en fait a été pensée et théorisée en grande partie par Michel (Foucault).&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:8" title="Jump back to footnote 8 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
<li id="fn:9">
<p>Et ben non ! Le Refuge a décidé le 30 août de fermer ses portes et que plus personne ne rentre. Au moment où nous envoyons RAVAGES à limprimerie, il ny a plus de lieu daccueil inconditionnel à Briançon, à part un squat sans eau (le Pado) et sous menace dexpulsion imminente. Ça nous fait tout drôle, à RAVAGES, cette sensation davoir été, pour une fois, presque TROP OPTIMISTES ?!&#160;<a class="footnote-backref" href="#fnref:9" title="Jump back to footnote 9 in the text">&#8617;</a></p>
</li>
</ol>
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<li><a href="/la-jauge-du-refuge-solidaire-lacueil-inconditionnel-conditionne.html">La jauge du Refuge solidaire : l'acueil inconditionnel conditionné</a></li>
<li><a href="/lexique-frontiere.html">Lexique : frontière</a></li>
<li><a href="/lintegration-a-coups-de-patates.html">L'intégration à coups de patates</a></li>
<li><a href="/refoulements-violents-a-la-frontiere-greco-turque-recit-dune-derive-europeenne.html">Refoulements violents à la frontière greco-turque : récit d'une dérive européenne</a></li>
<li><a href="/remplacer-les-frontieres-par-des-forets-dherbes-sauvages-des-imaginaires-territoriaux-emancipateurs-contre-linvisibilisation-des-frontieres.html">Remplacer les frontières par des forêts d'herbes sauvages : des imaginaires territoriaux émancipateurs contre l'invisibilisation des frontières</a></li>
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