From 9267e81c2b56e5923b92f6db8c1ab866491ac655 Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: theo1 Date: Sat, 29 Oct 2022 00:26:24 +0200 Subject: [PATCH] new poem --- content/poems/sannom.md | 149 ++++++++++++++++++ output/5albums.html | 20 +-- output/archives.html | 128 +++++++-------- output/category/poemes.html | 7 +- output/category/poemes2.html | 7 +- output/category/poemes3.html | 7 +- output/category/poemes4.html | 7 +- output/category/poemes5.html | 7 +- output/category/poemes6.html | 4 + ...s-plus-en-place-si-ce-nest-maintenant.html | 128 +++++++++++++++ 10 files changed, 376 insertions(+), 88 deletions(-) create mode 100644 content/poems/sannom.md create mode 100644 output/rien-ne-sera-jamais-plus-en-place-si-ce-nest-maintenant.html diff --git a/content/poems/sannom.md b/content/poems/sannom.md new file mode 100644 index 0000000..e69c247 --- /dev/null +++ b/content/poems/sannom.md @@ -0,0 +1,149 @@ +Title: rien ne sera jamais plus en place si ce n'est maintenant +Author: theo +Date: 2022-10-29 +Modified: 2022-10-29 +Category: poèmes +Tags: +Slug: + +Ses cheveux dans le vent + +comme le ressac + +comme le vent quand il rechigne + +-- + +Il avait fui alors qu'elle hurlait en silence + +quand rien ne pouvait plus murer ses angoisses + +alors il avait fui. + +Depuis lors il n'avait pas su passer un jour + +sans qu'une écaille ne lui grève l'oreille. + +-- + +Ses cheveux comme l'hiver qui toquait à la porte. + +Quand les forces qui le tiraient au sol + +soudain parurent vaines + +quand soudain + +-- + +Sans un bruit il ferma la porte + +et les sens et la montagne l'enveloppèrent. + +Sans l'alcool + +il n'aurait jamais su s'échapper. + +Pourtant le pôle magnétique de la nuit l'attirait + +alors que le son se dissipait + +quai de l'Isère. + +-- + +Quai du Rhône + +Jeûne mon amour car aucun sacrifice, + +que tu sévisses en des lieux lointain + +ou qu'à domicile tu pourrisses, + +jeûne ou bien subit ma tristesse. + +-- + +Sans un son j'ai vécu en ton souvenir + +un jour j'étais à Abidjan + +la ville m'ouvrait ses lèvres mais j'ai vu ta bouche + +cher⋅e toi + +sans un son c'est ta bouche que j'ai vécu. + +-- + +j'ondule en des lieux + +où peu de mots comptent. + +-- + +j'espère que je serais + +ce que tu pensais que je serais + +ce que tu pensais que je serais + +ce que tu pensais + +ta peau est ferme + +tu m'étouffes mais je te cherche + +je te veux que veux-tu + +dans le port d'Abidjan + +c'est bien tes yeux que j'ai vu. + +-- + +Une semaine plus tard rien de tout cela n'était en fait arrivé. Il avait reçu un mail de son ex lui annonçant de bien aller se faire foutre car au final rien ne justifiait cet attachement au plus ténu de tous ces fils qu'on tisse au fur et à mesure que la vie se déroule, et ielle ne serait pas la tension qui l'ancrerait au monde. Ielle lui souriait avec aplomb par des mots de fer, et la distance qui en rayonnait lui brûlait les doigts. Le port d'Abidjan décidément le toisait d'un air bien moqueur. + +-- + +C'EST DONC ÇA QUI TE FAIT DOUTER JEUNE PARLEUR + +C'EST DONC CETTE EXCUSE QUE TU LAISSES SUR LE PAS DE MA PORTE POUR NE PAS AVOIR À PARLER + +SONGE + +SONGE DONC QUE CE N'EST RIEN + +QUE TU N'ES RIEN ET QUE RIEN N'EST RIEN SI CE N'EST L'ENVELOPPE QUE TON HISTOIRE LAISSE APRÈS SA MUE + +QUE LES VILLES BRÛLENT + +ET QUE L'ESPACE POURRISSE + +QUAND TU EN AURAS FINI + +SEULES RESTERONT LES BRISURES D'ÉPINES + +ET LES ÉPINES D'ÉCLATS. + +-- + +C'est donc cela que tu laisses devant ma porte. + +Comme j'aurais aimé te dire + +que j'aurais aimé être là + +que tu es plus pour moi que des tonnes de lest sur mon cœur + +oublie ces voix qui te tirent vers les glaciers alpins + +viens car mes bras sont ouverts + +ma peau est ferme + +je ne tremble pas + +rien ne sera jamais plus en place + +si ce n'est maintenant. diff --git a/output/5albums.html b/output/5albums.html index 06df056..6be2a27 100644 --- a/output/5albums.html +++ b/output/5albums.html @@ -34,12 +34,12 @@
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Royal Krunk Jazz Orchestra - Pyramids

Si je n'ai pas encore écouté la musique de son créateur (le trompettiste Russell Gunn), tout cet album me fascine. L'Égypte visitée dans l'album rappelle Sun Ra ou Pharoah Sanders, mais l'orchestration est beaucoup plus directe et cinglante, et le tout est d'une énergie folle.

J'aperçois aussi au passage Alex Han (saxophoniste de Marcus Miller) sur le line-up.

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Pole - Fading

Découvert via le site Pitchfork. Le mariage glitch / dub est fait de manière très maline, et les textures hybrides qui en ressortent me plaisent beaucoup : du rythme qui prend son temps, des grésillements tendus.

Selon la page Wikipédia de Stefan Betke, l'humain derrière Pole :

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Born in Düsseldorf, Pole took his name from a Waldorf 4-Pole filter, which he accidentally dropped and broke in 1996. Though the filter was perhaps no longer appropriate for DJ work in its damaged state, Betke found the strange hissing and popping noises the filter now made interesting sounds. He then began using the broken filter to create music, launching his musical career.

Ça me rappelle la conférence géniale de Romain Constant que j'ai eu la chance de voir il y a quelques années, où ce dernier avait sorti des sons terrifiants d'un vieux synthétiseur resté trop d'années dans une cave trop humide.

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Loyle Carner - Yesterday's Gone

J'avais déjà entendu ce rappeur Anglais sur le très bon « What am I to do » de Ezra Collective.

J'ai bien retrouvé sa sensibilité sur ses albums solo, où chaque texte sonne comme une confession. Son passage sur COLORS, quelques mouvements de mains anxieux et le regard fuyant, ajoutent encore à mon amour pour le personnage.

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Bachar Mar-Khalifé - Ya Balad

Découvert par hasard dans la bibliothèque d'à côté de chez moi. Toutes les instrus de l'album ont ce côté millimétré, réduites à une substance indiscutable. Dans cette ambiance dépouillée, je me perd totalement dans sa voix, qui semblent sans fond, venue d'une gouffre.

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PUP - This Place Sucks Ass

Une autre découverte de Pitchfork. J'ai très peu écouté de punk/rock depuis mes années de lycée, et j'aurais encore récemment dit que ce style m'ennuyait un peu, sauf peut-être en live. Puis récemment, sans trop savoir pourquoi, je m'y suis remis : du vieux (Pavement, CAKE, Dinosaur Jr, My Bloody Valentine), et du neuf, comme PUP.

Je n'aime pourtant pas ces styles pour la même raison qu'à l'adolescence : c'était les hymnes antisystème qui me parlaient à l'époque, c'est plutôt l'expression directe et sans fioriture que je trouve courageuse maintenant, cette manière si nécessaire de hurler qu'on va mal. Surtout chez PUP, où les inadaptés ont souvent la parole.

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Et bientôt peut-être une page Wikipédia.


Pour les bandeaux, j'ai utilisé le très rigolo WebGL Fluid Simulation.

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Journal

01.02.2021

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Notre premier dîner sans toi

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Notre premier dîner sans toi

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en mal de mer

18.11.2020

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Gardav

21.05.2018

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Nul espoir n'est perdu

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Nul espoir n'est perdu

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Tournoie tournoie

11.11.2017

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On n'entend pas l'eau qui coule

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Chat noir, ours blanc

28.12.2016

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Eternel, immortel

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Eternel, immortel

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Une nuit sur la route

28.11.2016

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Léa

14.12.2014

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Quatre astres

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Quatre astres

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Une petite pièce à l'encre rouge

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rien ne sera jamais plus en place si ce n'est maintenant

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Ses cheveux dans le vent

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comme le ressac

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comme le vent quand il rechigne

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Il avait fui alors qu'elle hurlait en silence

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quand rien ne pouvait plus murer ses angoisses

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alors il avait fui.

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sans qu'une écaille ne lui grève l'oreille.

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Quand les forces qui le tiraient au sol

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Sans un bruit il ferma la porte

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et les sens et la montagne l'enveloppèrent.

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Sans l'alcool

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il n'aurait jamais su s'échapper.

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Pourtant le pôle magnétique de la nuit l'attirait

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quai de l'Isère.

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Quai du Rhône

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Jeûne mon amour car aucun sacrifice,

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que tu sévisses en des lieux lointain

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ou qu'à domicile tu pourrisses,

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jeûne ou bien subit ma tristesse.

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Sans un son j'ai vécu en ton souvenir

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un jour j'étais à Abidjan

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la ville m'ouvrait ses lèvres mais j'ai vu ta bouche

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cher⋅e toi

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sans un son c'est ta bouche que j'ai vécu.

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j'ondule en des lieux

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où peu de mots comptent.

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j'espère que je serais

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ce que tu pensais que je serais

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ce que tu pensais que je serais

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ce que tu pensais

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ta peau est ferme

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tu m'étouffes mais je te cherche

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je te veux que veux-tu

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dans le port d'Abidjan

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c'est bien tes yeux que j'ai vu.

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Une semaine plus tard rien de tout cela n'était en fait arrivé. Il avait reçu un mail de son ex lui annonçant de bien aller se faire foutre car au final rien ne justifiait cet attachement au plus ténu de tous ces fils qu'on tisse au fur et à mesure que la vie se déroule, et ielle ne serait pas la tension qui l'ancrerait au monde. Ielle lui souriait avec aplomb par des mots de fer, et la distance qui en rayonnait lui brûlait les doigts. Le port d'Abidjan décidément le toisait d'un air bien moqueur.

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C'EST DONC ÇA QUI TE FAIT DOUTER JEUNE PARLEUR

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C'EST DONC CETTE EXCUSE QUE TU LAISSES SUR LE PAS DE MA PORTE POUR NE PAS AVOIR À PARLER

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SONGE

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SONGE DONC QUE CE N'EST RIEN

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QUE TU N'ES RIEN ET QUE RIEN N'EST RIEN SI CE N'EST L'ENVELOPPE QUE TON HISTOIRE LAISSE APRÈS SA MUE

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SEULES RESTERONT LES BRISURES D'ÉPINES

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C'est donc cela que tu laisses devant ma porte.

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Comme j'aurais aimé te dire

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que j'aurais aimé être là

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que tu es plus pour moi que des tonnes de lest sur mon cœur

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oublie ces voix qui te tirent vers les glaciers alpins

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viens car mes bras sont ouverts

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ma peau est ferme

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