Title: PØLÅIR Authors:theo Date: 2014-11-03 Modified: 2020-05-07 Category: poèmes Tags: Slug: polair Comme une bribe de corsage de nacre pourpre effleurée d'un doigt comme parcourue d'un champ si enrobant si sibérien si si claquant si si PØLÅIR – voyez elle s'ouvre enfin le torse (cheveux rouge, lèvres pâles) et déverse (seins ronds, ventre plein) déverse (longues cuisses, mollets fins et laiteux) je les vois : ils remontent à loin, ces airs impériaux et hauts comme un aigle ils remontent à loin ces airs de pianiste dressés comme des tentures aux murs je les vois et les aime je les ai aimé. can I call you mine ? ma belle ortie d'encre sentant le lait et l'ennui toujours les deux yeux vers la gloire haute dans la stratosphère là où les particules de glace te projetteront au nuages, je t'aime et je te décline. sous ton armature de libellule aux mille côtes sous ta peau où le cuir doux et tanné se mêle à la soie d'araignée et ta joue ( PØLÅIR, PØLÅIR ! ma nordique, ma Scandinave !) se trouve et je le sais un milliard d'yeux et un million d'oreilles fous et avides de crainte. ou alors – je le sais bien - c'est la veillée des nuits froides à se pelotonner dans le vent, à hurler aux steppes les pires gémissements. je ne sais plus. did you call me yours ? si nous séparons les hémisphères tu gardera le Nord – moi, le Sud.