Ciel chargé
11.06.2018
Ciel chargé au sommet
de mon crâne
tu gémis, des draps enfroissés, dans l'air suspendu
tu enroules tes bras à mon cou
et tu gémis
oh
ciel chargé
jamais gris pourtant
m'éveillant à ta forme
à ton son
à tes seins
oh
à tes rires
atterrir
materner
mes derniers
ciel jamais gris m'éveille au plafonds, chez toi,
rempli d'ombre, à en déborder
le volume de cette chambre
pesant sur mes yeux
et je me sens, parmi la certitude de t'aimer
comme un prototerrien
comme en retard
d'une minute
d'un cran.
Pas de clôture en moi. J'ai beau
baisser les yeux sur toi
me forcer à te fixer et à t'ingérer toute -
comprends-tu que tu es encore si vive,
moi, si je te comprend
c'est parmi
mes fantômes.