Pour toutes ces langoureuses mais câlines
enjambées qui m'épinent
Perrine
puis-je être toi puis-je avoir vent des cimes ?

Toi comme une pierre qui roule mais jamais ne dîne
du moins j'aime à le croire - car qui
au bouts des doigts
ne préfère pas
un léger signe ?
peux-tu me dire pourquoi je m'échine
à croître en toi
je suis un bois
tentant de prendre
racine Perrine au creux d'un jour
je t'ai trouvé là lovée contre mon bras
mais voilà que tu te défiles
pour danser sur les charbons chauds
pour te refléter dans l'océan
pour battre un monde que toi seule dessine
et peut-être même pleurer la bruine.