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Title: rien ne sera jamais plus en place si ce n'est maintenant Author: theo Date: 2022-10-29 Modified: 2022-10-29 Category: poèmes Tags: Slug:
Ses cheveux dans le vent
comme le ressac
comme le vent quand il rechigne
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Il avait fui alors qu'elle hurlait en silence
quand rien ne pouvait plus murer ses angoisses
alors il avait fui.
Depuis lors il n'avait pas su passer un jour
sans qu'une écaille ne lui grève l'oreille.
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Ses cheveux comme l'hiver qui toquait à la porte.
Quand les forces qui le tiraient au sol
soudain parurent vaines
quand soudain
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Sans un bruit il ferma la porte
et les sens et la montagne l'enveloppèrent.
Sans l'alcool
il n'aurait jamais su s'échapper.
Pourtant le pôle magnétique de la nuit l'attirait
alors que le son se dissipait
quai de l'Isère.
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Quai du Rhône
Jeûne mon amour car aucun sacrifice,
que tu sévisses en des lieux lointain
ou qu'à domicile tu pourrisses,
jeûne ou bien subit ma tristesse.
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Sans un son j'ai vécu en ton souvenir
un jour j'étais à Abidjan
la ville m'ouvrait ses lèvres mais j'ai vu ta bouche
cher⋅e toi
sans un son c'est ta bouche que j'ai vécu.
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j'ondule en des lieux
où peu de mots comptent.
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j'espère que je serais
ce que tu pensais que je serais
ce que tu pensais que je serais
ce que tu pensais
ta peau est ferme
tu m'étouffes mais je te cherche
je te veux que veux-tu
dans le port d'Abidjan
c'est bien tes yeux que j'ai vu.
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Une semaine plus tard rien de tout cela n'était en fait arrivé. Il avait reçu un mail de son ex lui annonçant de bien aller se faire foutre car au final rien ne justifiait cet attachement au plus ténu de tous ces fils qu'on tisse au fur et à mesure que la vie se déroule, et ielle ne serait pas la tension qui l'ancrerait au monde. Ielle lui souriait avec aplomb par des mots de fer, et la distance qui en rayonnait lui brûlait les doigts. Le port d'Abidjan décidément le toisait d'un air bien moqueur.
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C'EST DONC ÇA QUI TE FAIT DOUTER JEUNE PARLEUR
C'EST DONC CETTE EXCUSE QUE TU LAISSES SUR LE PAS DE MA PORTE POUR NE PAS AVOIR À PARLER
SONGE
SONGE DONC QUE CE N'EST RIEN
QUE TU N'ES RIEN ET QUE RIEN N'EST RIEN SI CE N'EST L'ENVELOPPE QUE TON HISTOIRE LAISSE APRÈS SA MUE
QUE LES VILLES BRÛLENT
ET QUE L'ESPACE POURRISSE
QUAND TU EN AURAS FINI
SEULES RESTERONT LES BRISURES D'ÉPINES
ET LES ÉPINES D'ÉCLATS.
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C'est donc cela que tu laisses devant ma porte.
Comme j'aurais aimé te dire
que j'aurais aimé être là
que tu es plus pour moi que des tonnes de lest sur mon cœur
oublie ces voix qui te tirent vers les glaciers alpins
viens car mes bras sont ouverts
ma peau est ferme
je ne tremble pas
rien ne sera jamais plus en place
si ce n'est maintenant.